Il a été élu. Il n'aura même pas eu besoin comme je le craignais d'utiliser le contre-argument du mariage homosexuel pour cela (enfin presque). Je ne comprendrai toujours pas pourquoi les gens aiment se faire avoir. En effet, la majorité de ceux qui ont voté pour lui subiront l'appauvrissement consécutif à la politique qu'il a promis. Ils auront bien sûr l'impression fuguace du contraire suite à la diminution des charges qui se traduiront peut-être (rêvons un moment) par des augmentations de salaires. Mais cet argent non perçu qui n'est pas distribué dans le service publique devra de toute façon être prélevé par un autre moyen : c'est à dire payé par tout le monde suivant des critères moins sociaux que le prélèvement de charges sur les salaires...

Mais bon, l'utilité du vote démocratique est de permettre aux électeurs de choisir la politique qu'ils souhaitent sans en venir aux mains. Les débats sont passionnées parfois.

Sauf que cette fois-ci ce n'est pas le cas :

En allant travailler lundi matin, j'ai pu constater qu'il s'était passé quelques "incidents" dans ma rue. Je n'ai rien entendu car mon appartement donne sur une cour bien plus calme que je ne me l'imaginais. De nombreux tag rageurs avaient fleuris un peu partout et j'ai remarqué dans une rue le long de mon trajet vers le métro que tous les rétroviseurs des voitures avait été sauvagement arrachés (ce qui ne risque pas de rendre le mouvement populaire parmi les automobilistes).

J'ai lu avec stupéfaction dans le parisien que la quasi-émeute s'était produite dans ma rue, puisque j'ai reconnu le restaurant sur la photo illustrant les incidents de Bastille.

C'est l'inconvénient d'habiter dans une rue située entre le RER et la place de la Bastille. Il y a même eu au moins un départ volontaire de feux d'après cette photo :

D'ailleurs, un appartement a brulé au dessus du sex - shop de ma rue. Je ne sais pas s'il y a une relation. Si c'est le cas, c'est très inquiétant.

Suite à ces débordements, je ne peux, pour une fois, qu'approuver les arrestations nombreuses (140) qui se sont produites ensuite. Le problème vient du fait que les opposants les plus farouches de celui qui a été élu imaginent que sa personnalité correspond à celle d'un tyran en devenir. C'est pour cela que leurs manifestations fonctionnent. Ceci n'est, je l'espère qu'un fantasme. L'avenir nous le dira bientôt de toute façon.

La motivation des revoltés semble forte pour le moment. D'ailleurs des bagarres se seraient produites hier encore à Bastille et dans les principales villes de France. Mais pour le savoir, il faut suivre avec attention les journaux télévisés, ils n'en parlent que 10 secondes pas plus à chaque fois. Je peux néanmoins témoigner que près de la Bastille en rentrant chez nous assez tôt du Marais avec Poussinet une sorte de clochard a essayé de commencer une bagarre avec nous en nous insultant. Serait-ce une technique classique pour essayer de commencer une émeute ?

Les panneaux publicitaires avec sa photo sont à peu près tous dégradés soit par un tag, soit tout bonnement arraché après avoir eu leur vitre de protection cassée.

Il y a d'ailleurs beaucoup de verre brisé sur les trottoirs. Les abri-bus et les cabines téléphoniques ont tous au moins un carreau en moins. Les magasins aussi sont aléatoirement touchés. Mais plus particuliérement les banques. Ce qui est logique puisque ces émeutiers comportent des gauchistes convaincus.

Les deux boutiques de téléphones portables que j'ai croisée avaient aussi des vitrines cassées. Ce qui est logique puisque ces émeutiers comportent aussi des casseurs opportunistes.

Il est par contre beaucoup moins logique que des boutiques sans réel lien avec les élections soient aléatoirement dégradées. Le mouvement est forcément déjà impopulaire chez les commerçants.

Toutes les boutiques n'ont pas non plus été systèmatiquement sacagées. Je dirais environ une sur dix entre Bastille et la gare de Lyon. Mais le phénomène est totalement aléatoire et dépend à mon avis de l'occasion que les émeutiers ont trouvé d'agir sans se faire prendre par la police. D'ailleurs Même le sex - shop de ma rue a eu des vitrines brisées.