Il avait un T-shirt bleu flashy et il dansait mal, mais il avait un avantage sur ses concurrents : il avait un flacon de poppers. Je lui offre à boire. Il me demande si je fume. Je lui réponds que non mais que par contre j'aime bien le poppers. Cela faisait longtemps que je n'en avais pas pris. Cela m'a rappelé des souvenirs.

On se roule deux ou trois pelles. Je ressens l'effet secondaire agréable du poppers, je l'avais oublié. Je lui dit que j'ai un copain, mais qu'il cherche un appartement pour lui tout seul. Il me dit que c'est très bien. Au fur et à mesure que la soirée avance, nos bribes de discussion ont dû le convaincre qu'en fait je ne voulais pas. De toute façon il a pris trop de poppers, il aura un bon mal de crâne demain matin.

J'ai aperçu Laurent Artufel dans le coin du bar, encore plus beau en vrai. Je me dis que je suis heureux de pouvoir participer librement à une soirée où des hommes dansent et se comportent comme des femmes.

Je me suis fait draguer par des inconnus et des connaissances de bar. Serait-ce grâce à la nouvelle coupe de cheveux que j'ai faite faire chez Space Hair, un coiffeur du Marais ? Je n'ai même pas besoin de me forcer pour les "éconduire". Je ne le fais même pas exprès, ma sincérité quand j'ai bu me rend associal. J'attends 5h30 pour rentrer. J'ai de la chance, j'ai un métro tout de suite.

Poussinet rentre du boulot à 6h30, c'est une heure plus tôt que d'habitude. Je ne comprends pas jusqu'à ce que je me rende compte que j'ai oublié le changement d'horaire.