J'ai été augmenté. +5% c'est ce que j'attendais. Sinon, j'aurais commencé mes recherches ailleurs. Je peux avoir autant car je suis un peu au dessous du marché en raison de mon précédent poste où je m'étais fait avoir en croyant les balivernes de mes chefs sur mes 35 heures pour justifier les non-augmentations. Je n'avais même pas eu droit à l'inflation.

Et en plus j'ai eu une prime du même montant que mon augmentation annuelle. Pour fêter ça, j'ai invité Poussinet au restaurant.

Bon en échange, il va falloir que je fasse plus d'effort. Je vais devoir reprendre mes horaires. Mais l'avantage c'est que je n'aurai plus de soucis financiers.

Je reprends le flambeau sous une nouvelle forme. Cette semaine sur Pink TV, tous sur les maillots de bains dans les années 90 et quelques rediffusions.

D'après I-television, environ 1 millions d'électeurs utiliseront un ordinateur de vote lors de la prochaine élection présidentielle. Toujours d'après un reportage d'I-télévision un belge à réussi à programmer une puce qu'il suffit d'installer sur l'ordinateur de vote pour truquer le résultat du vote. Le modèle de machine à voter concerné est autorisé en France. Les belges ont deviné de mettre des scellés sur le capot de la machine pour limiter l'accès aux puces de la machine. En France, l'ignorance vis à vis de tout ce que l'on peut faire avec une machine bien programmée règne. Les élus qui ont choisi le vote électronique n'ont pour la plupart pas la connaissance nécessaire à la protection de l'outil de vote.

S'il est à la portée de tout le monde de vérifier qu'une urne n'est pas truquée, peu de gens savent comment vérifier qu'une machine à voter n'est pas truquée.

Saviez-vous que c'est le ministère de l'intérieur qui est chargé du bon déroulement du vote ? C'est peut-être inquiétant quand on connaît l'appétit de pouvoir du ministre concerné. J'ose espérer que le risque à courir est trop grand pour qu'un truquage arrive.

Plus d'information ici.

J'ai lu dans le métro Dans l'abîme du temps de H.P. Lovecraft. C'est en fait un recueil de quatre nouvelles dont le fameux "L'appel de Cthulhu".

Cela vous aura peut-être échappé mais ce soir à la roue de la fortune, un des candidats était une fois de plus excentrique. Selon un concept qui marche, à chaque émission un candidat fait parti d'une catégorie de gens qui ne sont habituellement jamais invités sur les plateaux de jeux télé. Cela va de l'obèse à forte poitrine au gothique avec piercing en passant par le tatoué musculeux et la lesbienne butch. Tout cela dans une bonne ambiance (forcément on est à la télé). Avez-vous déviné qui était le candidat excentrique de ce soir ?

J'ai régardé la performance de Ségolène hier soir sur TF1. A priori, d'après le menu d'audience de la freebox, elle a interessé 11% des freenautes (ce qui est plus que Nicolas qui lui était à 10%). Comme je suis partisan, je l'ai évidemment trouvé formidable. Elle a usé de toutes les ruses du politique pour apparaître sympathique et gentille. Son coup de maître a bien sûr été le passage où elle serre la main du paraplégique submergé par son émotion quand il raconte les difficultés des handicapés.

Elle a de plus réussi une bonne fin d'émission, bien que les questions des électeurs d'extrême droite lui aient été reservées pour le final. J'ai été fasciné par ses techniques pour retourner l'opinion d'une foule contre ses détracteurs. Il n'y a pas à dire la politique est un art. Si avec ça elle ne gagne pas au moins trois points dans les sondages de second tour !

J'avais aussi regardé le début de la même émission avec le petit Nicolas. Je me suis arrêté à son premier sophisme sur les 35h. J'ai toujours pensé qu'il faudrait mettre au pilori les politiques qui osent encore employer de telles techniques de persuasion. C'est une insulte à la logique. J'ose croire qu'il est assez intelligent pour se rendre compte de ce à quoi il réduit la politique en parlant ainsi.

Depuis que mes parents sont en retraite, ils sont devenus des membres actifs de la paroisse catholique de leur quartier. L'évênement de cette semaine était la messe télévisuelle "le jour du seigneur" qui avait décidé justement de diffuser leur bonne parole depuis l'église du quartier.

Si le prêtre de droite fait des signes bizarres avec ses mains, c'est parce que la messe était traduite en langue des signes. Pour l'occasion les sourds et les entendants faisaient une messe commune. La ville où je suis né possède des établissements d'enseignement réputés pour les sourds et malentendants.

La messe était parfaite, l'éclairage formidable, l'église gothique magnifique, la chorale fabuleuse, la bonne entente entre les sourds et les entendants exemplaire. Mes parents étaient aux anges. Leur implication dans la vie de la paroisse est chaque jour plus important.

Un des prestataires n'a pas été renouvelé, il est parti aujourd'hui. Il parlait beaucoup trop. Ce qui est un désavantage flagrant dans notre société qui fonctionne par non-dits. Ses discours incessants ont fini par le brouiller avec beaucoup de gens et à faire croire à son chef qu'il n'était pas aussi compétent qu'il prétendait l'être. Il l'a donc remplacé.

Je dois quand même bien admettre que les non-dits sont une contrainte de travail qui rend un peu schizophrène. J'espère d'ailleurs que je serai augmenté cette année. Une source externe à ma société m'a indiqué qu'en postulant ailleurs je pourrai gagner beaucoup plus en redevenant prestataire. Mais bien sur, les horaires de travail sont moins favorables et la condition de prestataire est aussi précaire que celle décrite ci-dessus.

Le prochain vote de la loi sex - shopicide (à Paris) par le parlement m'a révélé que j'avais oublié tous mes cours d'intruction civique sur le fonctionnement du pouvoir législatif. Heureusement le site de l'assemblée nationale propose un récapitulatif de sa fonction dans lequel on trouve un résumé du fonctionnement du parlement.

Une fois reposés, nous sommes partis en quête des bars gay de rennes. J'avais malheureusement pris sur Internet de vieilles adresses.

Le premier bar que nous avons cherché le carpe diem cafe n'existe plus (J'aurais dû lire les commentaires du site). Nous nous sommes donc retrouvés à la tombée de la nuit sur le bord du canal de la Rance. Pour rejoindre le bar suivant j'ai suivi le plan de Rennes que j'avais téléchargé. La rue que nous devions prendre était toute droite sur le plan et en zig-zag en réalité. Vers le bout de la rue, nous avons eu l'impression de tomber dans un cul-de-sac. Mais en fait, après un petit parc fort sombre et un porche très mal éclairé nous sommes finalement revenu à la civilisation pas trop loin de là où le plan indiquait la fin de la rue.

Ensuite, nous avons testé la bernique hurlante. C'était le bar gay historique de la ville, mais il n'est plus maintenant que gay-friendly. L'ambiance est quand même sympa. J'ai détecté dans la clientèle deux gays. Peut-être même y avait-il des lesbiennes, mon gaydar ne fonctionne pas pour les filles. En fouillant, bien dans les prospectus à coté du bar j'ai fini par trouver la "gay map" de Rennes !

A la suite de mes RTT, poussinet et moi sommes partis en week-end à Rennes. Cela faisait presque dix ans que je n'y étais pas retourné depuis mes années de math sup là-bas. Je connais donc très peu la ville.

J'avais hâte de tester la nouvelle ligne de métro automatique. Elle ressemble assez à la ligne 14, sauf qu'il n'y a que deux wagons séparés. Il a l'air assez rapide. Nous avons pris un billet à la journée. J'ai été un peu surpris par la traduction en breton de la plaque d'accueil du métro, car la langue historique de la Haute-Bretagne est plutôt le gallo que le breton. Mais j'ai vu sur Internet qu'il en existe aussi des traductions en gallo.

Comme poussinet n'était pas intéressé par les thèmes des musées de Rennes, nous avons pu prendre tout notre temps pour visiter le vieux Rennes.

 

Ensuite, nous nous sommes approchés des environs de la sulfureuse rue de la soif. Comme j'ai grandi dans une ville pas très loin de Rennes, cette ville représentait pour moi l'endroit où on va acheter des vêtements qui sortent de l'ordinaire, où on trouve les plus grands magasins, où on fait ses études, où on migre pour travailler (j'ai finalement atterri beaucoup plus loin). Mais c'était aussi la ville de tous les dangers, avec ses agressions et ses débauches. De ce point de vue, cela n'a pas changé, les punks et les sdf sont toujours là. Ils ont d'ailleurs été renforcés par quelques migrants des pays de l'est.

Nous sommes ensuite rentrés en métro à notre hotel pour nous reposer en attendant l'ouverture des bars gays.

Je suis parti avec poussinet en Bretagne jeudi matin pour quatre jours (vive les RTT). Nous avons longuement hésité sur notre destination. Nous avons pris goût aux voyages. Mais comme je dois aussi raisonner mes dépenses, nous avons choisi de couper la poire en deux. Nous sommes allés les deux premiers jours là où nous allons souvent en vacances, dans la maison de campagne de poussinet, pour ensuite passer le week-end à Rennes.

Les villageois nous considéraient comme d'habitude avec circonspection. Nous finirons bien par les apprivoiser.

Par deux fois à la banque et au marché, j'ai entendu leurs conversations animées qui disaient en gros : "Mais où s'arrêteront-ils ?", "Cela ne peux plus durer." "Et puis quoi encore ?". Ma chère paranoïa m'a une fois de plus fait craindre le pire. Parleraient-ils des questions sur le mariage homosexuel qui ont été posés au petit Nicolas lors de sa prestation télévisuelle de lundi ? En fait, non. Ils parlaient bien sûr du procès des caricatures contre Charlie Hebdo.

Dois-je me réjouir de ce soudain goût pour la liberté de la presse ? Ou bien craindre qu'en fait leurs motivations soit moins nobles et guidés par la peur des "islamistes" qu'ils ont appris des médias ?

Le mot Islamiste qui était synonyme de musulman est un terme dont le sens a été récemment modifié en raison de sa proximité avec le mot terroriste. Il est supposé ne plus s'appliquer qu'aux religieux mulsulmans extrémistes. Mais une deuxième modification de sens semble à mon avis apparaître. Les médias (y a-t-il une volonté cachée ?) et les gens le réutilisent à nouveau comme synonyme de musulman mais avec cette fois la conviction qu'ils sont tous à mettre dans le même panier. Bref cela signifie que l'opinion populaire considère que tous les musulmans sont des religieux extrémistes. Le choc des civilisations se porte bien.

Je signale cet article intéressant de Batiste Coulmont sur la prochaine loi visant à faire passer la distance d'installation des sex - shop à proximité d'un établissement scolaire de 100 à 200 mètres.

Si cette loi n'est pas trop contraignante pour les artisans du godemiche dans les villes à faibles densité, elle interdit quasiment les nouvelles installations de sex - shops sur toute la surface de Paris. Les députés parlementaires qui ont proposé cette loi en étaient probablement conscients. Leur but caché était même probablement d'interdire les sex - shops par voie détournée. Ce ne sera pas la première fois.

Ce qui m'inquiète un peu, c'est que cette loi sur les sex - shop, c'est déjà par le passé appliquée à des établissements proposant des cabines de projections pornographiques. Ce qui signifie que théoriquement, les backrooms et les saunas gays tomberaient aussi sous le coup de cette loi. C'est plutôt ennuyeux car selon la carte de Paris des zones interdites, le marais (gay) serait un territoire où les backrooms ne pourraient plus s'installer.

Le problème est que la légalité des backrooms n'existe pas. Car si les lieux de débauches sexuelles contre remunération sont désignés comme des maisons closes et interdits par la loi, rien n'est a priori prévu pour les lieux de débauches sexuelles sans rémunération comme les clubs échangistes ou les backroom gays.

Si les backrooms ont bien fonctionné au début jusqu'à devenir les institutions qu'elles sont aujourd'hui, c'est parce qu'à l'origine leur activité était cachée. Au yeux de la loi leur activité déclarée est bien souvent un simple débit de boisson. Mais peu à peu le secret s'est éventée. La question de leur légalité se pose soudain.

Cela vient sans doute de ces hétéros qui guidés par leur amis bis ou homos se font entrainés dans des boites de nuits gay et finissent par visiter une backroom. Ensuite ils parlent et vendent la mèche. Puis comme en suisse les backrooms sont en attente de statut sur leur légalité (par jugement). Les suisses auront-ils la mauvaise idée de lancer l'interdiction des backrooms et des clubs échangistes ?

N'oublions pas que "les backrooms ne sont qu'une tolérance".

Nous avons recroisé la relation de bar que nous avions hébergé fin décembre. Nous l'avons hébergé une nuit de plus. Sa situation ne s'arrange pas. Il a été viré de son squat et commence à s'habituer à vivre dans la rue. Il a pourtant encore un travail, mais sa dépendance à l'alcool s'est encore agravée. Il a quand même eu (a priori) la présence d'esprit de faire une demande de logement aux organismes les plus efficaces dans ce genre de cas. J'espère qu'elle aboutira suffisamment rapidement avant que l'alcool ne l'ai définitivement détruit (sa santé, son travail, ses amis). Son nouveau logement devrait se situer loin des tentations de Paris. De plus, un logement éloigné allonge le temps de transport et réduit donc le temps de loisir (passé dans les bars) . Voici les seuls espoirs que je peux formuler pour lui.

Poussinet se serait presque faché avec lui, s'il n'avait pas eu plus pitié de lui. En partant jeudi matin, il lui avait donné rendez-vous pour manger le midi. Il n'est pas revenu. Il avait fait en partant la promesse de nous rembourser la note de bar que nous avions payé pour lui la veille. Il avait commandé plusieurs verres avec seulement trois euros en poche. Je me demande pourquoi, il a fait cette promesse, nous ne le lui demandions pas. Il n'a menti qu'à lui même. Il nous a laissé un pantalon déchiré au genou et des livres de gare. Nous lui avons donné un de mes vieux pantalons devenus trop petit pour moi en rechange. Il est juste parti avec sa sacoche allégée de ses livres. Il allait voir le medecin pour soigner la blessure au genou qu'il s'était faite "dans la rue".

Nous croyons qu'il a réussi a convaincre une vieille connaissance à qui il ne fait pas encore trop peur de l'héberger quelques temps.

Mes collègues sont vraiment bizarres. Il y a fort longtemps, lors d'un pôt de départ un peu trop arrosé un de mes collègues avait raconté comment il avait été au dépôt, suite à un pari perdu avec sa copine. Elle le trouvait trop rétrograde dans ses opinions sur les homosexuels, alors elle l'avait envoyé faire un tour là-bas pour qu'il apprenne.

Cette fois ci, un autre de mes collègues (beaucoup trop bavard) nous a parlé de sa soirée au Folie's après que lui et ses copains se soient fait refoulés du Queen. Cela donnait :
"Je pensais qu'ils feraient ça dans les toilettes, normal quoi"

J'ai failli m'étrangler en entendant de telles inepties. J'ai préféré faire semblant de pas écouter, car dans ce cas-ci cela n'aurait servi à rien de discuter. Les hétérosexuels ne se rendent pas toujours compte de la chance qu'ils ont de pouvoir s'embrasser où bon leur semble.

Il y a quarante ans, c'était encore mal vu, même pour eux : cela choquait déjà les enfants. Mais heureusement ce n'est plus le cas maintenant, sauf pour les pédés et les goudous. Un jour peut-être, nous pourrons nous aussi nous embrasser en public ailleurs que dans le marais, au Queen ou au Folie's.

Mon collègue qui était revenu d'un pays lointain avec une paralysie faciale est parti en congé maladie. Son handicap ne lui permettait plus de cligner l'oeil. Il s'aidait de sa main pour le faire toutes les cinq minutes. Celui-ci, par manque d'hydratation s'est infecté. Il doit donc traiter avec attention la nouvelle complication de sa maladie initiale (qui est bien virale et contagieuse). J'espère qu'il n'aura pas de séquelles ni de sa maladie ni de sa soudaine complication.