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mercredi 23 Février 2005

J'ai lu dans le métro

J'ai lu dans le métro Pour une morale de l'ambiguité par Simone de Beauvoir

Pour une morale de l'ambiguité

En fait, j’ai terminé de lire ce livre il y a longtemps. Mais, depuis que j’ai changé de lieu de travail, je n’ai que 25 minutes de métro avec deux changements. Je ne peux plus lire que le journal avec des articles courts, ou alors des bandes dessinées. J’ai terminé ce livre en Bretagne, il y a deux mois environ.

Les phrases des livres intellectuels sont trop longues. Elles me prennent plus d’une station de métro du début à la fin, et comme à chaque arrêt je reprends la phrase au début, je suis resté scotché assez longtemps sur le même chapitre.

Ce livre est un peu la suite de "l’Etre et le Néant" de Jean-Paul Sartre (le copain de Simone de Beauvoir). D’après Simone, le livre de Jean-Paul se terminait sur une interrogation : puisque (d’après Jean-Paul) l’homme est "un être qui se fait manque d’être afin qu’il y ait de l’être" pourquoi devrait-il avoir une morale ? Simone essaie donc tout au long de son livre de construire une morale de l’existentialisme (ou morale de l’ambiguïté, ambiguïté venant de l’antinomie entre l’être et le néant).

Ce livre qui date de 1947, donne une bonne image du point de vue des intellectuels à l’époque de l’après guerre. Cet ouvrage montre notamment tous les efforts qu’ils ont faits pour récuser un à un les thèmes de l’idéologie nazie. Cela nous semble tellement évident aujourd’hui, mais à l ‘époque, cela n’était pas le cas. Cette partie de l’ouvrage reste malheureusement terriblement actuelle en ces temps à nouveau troublés.

Simone compare ensuite les différentes morales : chrétienne, scientiste, socialiste, communiste, tyrannique, capitaliste, communiste, etc... Puis construit sa morale de l’ambiguïté. Je crois (opinion personnelle) que cette morale existentialiste est celle qui est partagée par les intellectuels athés.

Les nombreuses références que fait Simone à d’autres livres sont frustrantes quand on ne les connaît pas. Certains thèmes abordés sont discutables (notamment lorsqu’elle inverse de manière trop provocatrice la théorie nazie des sous-hommes). Je conseille ce livre pour sa portée historique, mais aussi pour les questions sur notre morale qui y sont posés et auxquelles Simone propose des réponses.

01h16 permalien
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