Ghalys

Vingt-deux

Les policiers hantent officiellement les couloirs des bureaux du bâtiment où je travaille. Ils sont en planque, ils suivent quelqu’un. Les fenêtres du couloir sont un bon point d'observation sur la rue en face. Ils ont demandé l’autorisation à mon N+3 (le chef du chef de mon chef), il leur a donné. « Il n’y a aucune raison de s’opposer » dit-il. Je n’ai rien à me reprocher, donc ça ne me gène pas non plus. Ca ne me gène pas, donc je n’ai rien à me reprocher.

On ne sait pas qui ils filent. Probablement un dealer, ou alors un meurtrier (c’est assez courant dans le quartier visiblement), voire peut-être un dangereux terroriste... De toute façon, il vaut mieux ne pas demander et rester dans une sainte ignorance. Tant que l’on a confiance en la police de son pays, ce comportement est à mon avis acceptable. Mais, l’histoire proche nous livre des exemples, où cette confiance a parfois été abusée :
16/11/04 : Les écoutes de l'Elysée, une affaire d'Etat en procès

23h46 permalien