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Je lis dans le métro





Le japonais sans peine, Tome 1

Le japonais sans peine, Tome 1 par Assimil

En cours de lecture.





Pour une morale de l'ambiguité

Pour une morale de l'ambiguité par Simone de Beauvoir

En fait, j’ai terminé de lire ce livre il y a longtemps. Mais, depuis que j’ai changé de lieu de travail, je n’ai que 25 minutes de métro avec deux changements. Je ne peux plus lire que le journal avec des articles courts, ou alors des bandes dessinées. J’ai terminé ce livre en Bretagne, il y a deux mois environ.

Les phrases des livres intellectuels sont trop longues. Elles me prennent plus d’une station de métro du début à la fin, et comme à chaque arrêt je reprends la phrase au début, je suis resté scotché assez longtemps sur le même chapitre.

Ce livre est un peu la suite de "l’Etre et le Néant" de Jean-Paul Sartre (le copain de Simone de Beauvoir). D’après Simone, le livre de Jean-Paul se terminait sur une interrogation : puisque (d’après Jean-Paul) l’homme est "un être qui se fait manque d’être afin qu’il y ait de l’être" pourquoi devrait-il avoir une morale ? Simone essaie donc tout au long de son livre de construire une morale de l’existentialisme (ou morale de l’ambiguïté, ambiguïté venant de l’antinomie entre l’être et le néant).

Ce livre qui date de 1947, donne une bonne image du point de vue des intellectuels à l’époque de l’après guerre. Cet ouvrage montre notamment tous les efforts qu’ils ont faits pour récuser un à un les thèmes de l’idéologie nazie. Cela nous semble tellement évident aujourd’hui, mais à l ‘époque, cela n’était pas le cas. Cette partie de l’ouvrage reste malheureusement terriblement actuelle en ces temps à nouveau troublés.

Simone compare ensuite les différentes morales : chrétienne, scientiste, socialiste, communiste, tyrannique, capitaliste, communiste, etc... Puis construit sa morale de l’ambiguïté. Je crois (opinion personnelle) que cette morale existentialiste est celle qui est partagée par les intellectuels athés.

Les nombreuses références que fait Simone à d’autres livres sont frustrantes quand on ne les connaît pas. Certains thèmes abordés sont discutables (notamment lorsqu’elle inverse de manière trop provocatrice la théorie nazie des sous-hommes). Je conseille ce livre pour sa portée historique, mais aussi pour les questions sur notre morale qui y sont posés et auxquelles Simone propose des réponses.
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Livre Bertrand Delanoë

La vie passionnément, par Bertrand Delanoë (mon héros)

Bertrand parle dans les deux premiers chapitres de son enfance à Bizerte en Tunisie, puis à Rodez en France.

Ensuite, il développe son opinion sur la politique internationale dominé actuellement par la lutte terrorisme/anti-terrorisme, notamment lors du 11 mars à Madrid.

Puis, il parle de la lutte contre les discriminations en général. Il aborde son coming-out sur Zone Interdite lors de sa candidature à la mairie de Paris, l’homoparentalité, la lutte contre le sexisme et l’homophobie. J’adore la manière dont il répond à Nicolas Sarkozy qui dans un de ces livres a écrit :
« En quoi cet élément privé se révélera-t-il déterminant pour juger de la capacité de M. Delanoé à devenir un bon maire ? Dois-je, à mon tour, confesser mon hétérosexualité pour être considéré ? Tout cela me paraît déplacé, hors sujet, dangereux, et en tout état de cause inutile. Cet aveu public sonne comme une expiation mauvaise, [etc…] »

Il lui répond :
« Nicolas Sarkozy, vous passez votre temps non à « confesser », mais à afficher votre hétérosexualité – nul ne peut vous en contester le droit – au long des multiples reportages sur votre vie familiale complaisamment exposée aux médias »

Dans le chapitre suivant, il parle de ses débuts au PS : Lionel Jospin, Mitterrand, Jean-luc Lagardère, Pierre Bérégovoy.

Puis, il prend position sur des sujets qui fâchent, en gardant une constance dans ses opinions : le choix du budget de la mairie de Paris, la démocratie locale, la constitution européenne, le vote des ressortissants étrangers aux élections locales, l’euthanasie.

Ensuite il parle de ses opinions religieuses. Il se dit « agnostique à tendance athée » (ce qui est bien commode pour ne se fâcher avec aucune religion).

Après un chapitre sur la « nuit blanche » et l’art à Paris, il explique pourquoi il soutient la candidature de Paris au J.O. de 2012 et comment il souhaite modifier (légèrement) l’architecture de Paris.

Dans les deux derniers chapitres, il parle de la mondialisation et de la façon dont il voit la vie.

En tant que fan de Bertrand, j’ai bien sûr adoré ce livre. Je lui trouve maintenant une honnêteté intellectuelle plus grande que je ne l’aurai cru pour un homme politique.
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Biographie Alan Turing

Alan Turing, l’homme qui a croqué la pomme de Laurent Lemire

Il s'agit d'un biographie d'Alan Turing du point de vue homosexuel. Contrairement aux autres biographies qui restent très pudiques (voire amnésique) sur ce point, ce livre déclare qu'Alan Turing illustre "le martyre de la cause homosexuelle" dès la troisième page. Les découvertes de ce grand mathématicien et précurseur de l'informatique sont abordés de loin, vulgarisation scientifique oblige. Ce livre vaut tout de même la peine d'être lu, rien que pour découvrir le coté obcur et si souvent oublié de la personnalité de ce grand chercheur.
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L'anneau de César

L’anneau de césar par Alfred Rambaud
sous-titré
Souvenirs d’un soldat de Vercingétorix, première partie, Les Parises de Lutèce

L’histoire est assez prenante, malgré le style ancien (et un peu pompeux) de l’auteur. Ce livre est présenté comme les mémoires de Vénestos le chef du village de la rivière aux Castors qu’on aurait retrouvés sur des rouleaux de papyrus datant de 51 avant Jésus-Christ. Cette rivière aux Castors (la Bièvre) est située, en fait, à coté de Lutèce (Paris), plus précisément à la Roche Grise (Bicêtre). Ce livre raconte ensuite l’histoire de la jeunesse de Vénestos, comment il devient le chef du village, comment il se trouve une copine nommée Ambioriga, et comment il s’engage avec ses pôtes Dumnac et Arviragh au coté de Vercingétorix dans une guerre contre les méchants romains qui asservissent la Gaule. Le livre s’arrête avant le début de la bataille contre les romains. Je vais devoir trouver la deuxième partie de cette histoire.

Certains passages reflètent tout à fait les idées de l’époque du véritable auteur (Alfred Rambaud) de ce livre. Notamment quand il aborde la place de la femme (« aussi intelligentes que leur mari ») ou la religion des gaulois (dont les druides auraient déjà cru au Dieu unique).

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