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Le clodo dans la cour

16 Décembre 2009 - 23:58 - Triste monde tragique

Un clodo s'est installé la cour de notre immeuble. Évidemment, la cohabitation se passe mal avec les voisins.

Le premier soir, je n'ai entendu personne lui dire de partir. Le deuxième matin, quelqu'un s'est dévoué pour le faire partir de force en lui disant de ne plus revenir. Cela lui a donné l'occasion de se plaindre du monde qui l'entoure et de celui qui lui demandait de partir. Comme ma fenêtre était ouverte pour aérer, j'ai tout entendu.

Il a commencé par : "C'est quelqu'un de l'immeuble qui m'a donné le code", histoire de voir si cela déstabilisait son adversaire. Comme cela ne faisait pas d'effet, il a enchainé par "Tu veux appeler la police ? J'ai fait 17 ans de prison, que veux-tu que la police me fasse ?". Il faudra prévenir, la petite vieille qui lui a donné le code qu'elle nous force à côtoyer tous les matins un ancien assassin (a priori, c'est le tarif). Puis, son assaillant est parti.

Il s'est donc lancé dans un monologue assez décousu. "Vous et vos appartements à 200 000€. Tout pour vous et rien pour les autres. Vous n'aviez qu'à pas voter Sarkozy ! Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Je ne faisais que dormir. Qu'est-ce j'ai fait de mal".

Comme aucune réponse ne venait, je ne sais pas ce qui m'a pris, un accès de méchanceté soudain m'a fait lui répondre par la fenêtre "Tu pues !". C'était très stupide et misanthrope de ma part, et aussi très non-courageux et non-constructif. Mais je sais très bien, qu'au mieux, tout ce qu'il cherche à faire, c'est arnaquer la petite vieille.

Par excès de couardise, j'ai fermé ma fenêtre et mes lumières bien avant de descendre dans la cour. Afin qu'il ne me reconnaisse pas. J'ai bien fait, il attendait dans un coin de la cour. Je l'ai reconnu, c'est un des clodos du DAB du coin de la rue. Je ne l'avais pas remis tout de suite, mais c'est celui qui m'avait testé il y a quelques mois pour voir s'y j'étais impressionnable. Une fois où je passais devant le DAB, il m'avait adressé la parole pour me demander des sous, sans succès, puis en haussant la voix et en avançant d'un air menaçant pour voir. Je l'avais calmé en haussant aussi la voix avec un classique : "Je ne vous connais pas laissez moi tranquille", afin que tous les gens autour comprennent bien la situation et ne pensent pas qu'il s'agit d'un simple dispute.

Il a donc à nouveau essayé de me parler dans la cour, je l'ai ignoré en le regardant méchamment.

Par chance la vague de froid a mis un terme au débat, et il n'est plus revenu.


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