Bouc émissaire (+2)

Nicolas Sarkozy récidive dans son discours de Grenoble il a déclaré "Nous subissons les conséquences de l'échec de 50 années d'immigration non régulée.".

Le président de la République Nicolas Sarkozy et le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, le 30 juillet 2010 à Grenoble. (AFP Philippe Desmazes)

Cela me fout carrément les boules qu'il change de bouc émissaire en si peu de temps, d'habitude, c'est plus lent. Car rappelons la liste actuelle des boucs émissaires favoris des hommes politiques français :

• bouc émissaire N°1 : les roms
• bouc émissaire N°2 : les immigrés
• bouc émissaire N°3 : les musulmans
• bouc émissaire N°4 : les pédés
• bouc émissaire N°5 : les juifs
• bouc émissaire N°6 : les handicapés
• bouc émissaire N°7 : les corses, les basques, les bretons

Cette liste n'est pas dans le même ordre pour la population française, il y a quelques inversions, les hommes politiques ne vont pas non plus, tout de suite, jouer contre eux-même.

Bref, je suis deux fois dans la liste et cela ne me plait pas du tout.

Je trouve les déclarations de Corinne Lepage sur le sujet très bonnes : "En stigmatisant l'étranger délinquant et au chômage, en liant +intégration et insécurité+ et en instaurant une différence entre les citoyens selon leur origine, le discours prononcé à Grenoble par Nicolas Sarkozy constitue un coup de poignard dans le dos de la République".

Bouc émissaire

Depuis mes vacances, j'ai lu dans les journaux que Nicolas Sarkozy avait annoncé une réunion sur les "problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms". Suite aux violences qui ont eu lieu dans la ville de Saint-Aignan (Loir-et-Cher) par des gens du voyage (de nationalité française). Ceci en représailles de la mort d'un des leurs : "Ce soir-là, Luigi Duquenet 22 ans, venait de commettre un vol mineur, selon la «Nouvelle République», quand il aurait rencontré un barrage de gendarmerie. Tentant de lui échapper, il se serait fait prendre en course entre Onzain, en bord de Loire, et Thésée-la-Romaine, dans la vallée du Cher. Là, Luigi a reçu une balle «au côté droit». Il décèdera presque sur le coup."

Utiliser la technique du bouc émissaire tout ça pour faire oublier l'affaire Woerth-Bettencourt, je trouve ça bas, mesquin et honteux. Cela traduit bien jusqu'où il est capable d'aller pour garder le pouvoir.