Serrurier

En rentrant du marché dimanche matin, ma serrure s'est cassée. Heureusement, j'ai pu appeler un ami pour prendre chez lui de quoi ouvrir ma porte qui était par chance était finalement juste claquée. Car ma serrure s'est cassé juste au moment où je faisait le dernier tour. Elle tournait désespérément dans le vide ensuite.

Finalement, s'est grâce à un cintre que nous a donné un couple de charmants voisins que j'ai réussi à crocheter le loquet de ma serrure. J'ai pu l'atteindre grâce à un trou au milieu de ma porte qui sert habituellement a mettre une poignée décorative. Mon voisin et mon ami mon fait économiser un déplacement de serrurier un dimanche.

Je n'ai par contre pas pu éviter le changement de ma serrure. Il fallait toujours quelqu'un dans l'appartement car ma porte ne s'ouvrait que de l'intérieur. Par chance nos emplois du temps à poussinet et moi-même concordaient. J'ai néanmoins dû pour cette raison faire appel à un serrurier dans l'urgence afin de pouvoir faire librement les courses du repas du nouvel an.

Je n'aurais pas forcément dû accepter la deuxième offre qu'on m'a faite. La pose a quand même été rapide. Mais j'ai quand même eu l'impression de m'être fait volé, quand j'ai vu la différence de prix ce que j'ai payé et combien coûte ma nouvelle serrure sur Internet. Et ce n'est pas le temps de pose (2h) qui peut faire monter aussi vite les prix. J'aurais dû poser une RTT pour prendre le temps de choisir un commerçant honnête.

Mutuelle

Je suis déjà un habitué des coming-out de bureau. J'avais déjà testé ce que cela faisait, pour voir, vers la fin de mon contrat à la sncf, du temps où j'étais prestataire. Mon blog ayant malencontreusement filtré à mon bureau, j'ai dû involontairement y faire à nouveau face. Encore que, je me demande vu que mon blog n'est pas nominatif si mes collègues ont pu deviner quel employé en était l'auteur. A priori oui, vu que je suis bavard parfois sur la destination de mes voyages.

Mais les structures sociales des bureaux étant ce qu'elle sont, l'information "lui, tient un blog où il raconte qu'il est pédé" n'a pas été communiquée à l'ensemble des employés mais seulement au sous-groupes des relations amicales du/de la découvreur/se de mon blog. Ils ont dû finir par remarquer que j'avais fermé mon ancien blog. Je me demande comment ils ont interprété le fait que je m'en soit aperçu.

Quoi qu'il en soit, et sans aucun rapport, ma société change de mutuelle, et a trouvé dans l'air du temps de choisir la mutuelle que dirige un des frères du chef de l'état (qui est aussi moins chère, il faut bien l'avouer). Notre sécrétaire assistante de direction a donc beaucoup insisté pour que je n'hésite pas a déclaré mon/ma concubin avec cette nouvelle mutuelle. Ca tombait bien, l'entreprise de poussinet avait décidé arbitrairement de ne plus payer de mutuelle à ses employés (et c'est d'ailleurs un scandale).

J'avais bien fait attention en en parlant d'utiliser des termes neutres du genre "concubinage" ne laissant pas deviner le sexe. Mais à un moment, il a bien fallu que je dise "il" ou "elle". J'ai profité du fait qu'il n'y avait plus grand monde au bureau en raison des ponts de Noël et du nouvel an. Il restait néanmoins dans la pièce une personne. Quand elle a compris que je disait "il" à la place de "elle", elle a eu une quinte de toux qui a failli l'étouffer...

Notre assistante de direction est resté elle presque imperturbable, mais tout de même visiblement contente d'avoir deviner cela à l'avance. Je n'arrive plus a retrouver dans google les références du procès qu'avait fait un couple homosexuel pacsé à un organisme (dont j'ai oublié la nature) qui refusait de reconnaître leur union et de leur accorder les mêmes droits qu'aux hétérosexuels dans le même cas. Quoi qu'il en soit, ils avaient gagnés leur procès et cela avait servis de jurisprudences à de nombreux autres cas similaire (comme celui-là). Cela sert de se battre pour la cause parfois.

Faut bien

J'ai profité du jour de Noël pour mon premier appel téléphonique à mes parents. Je sais qu'ils n'auraient pas voulu m'appeler sinon.

J'ai d'abord eu mon père. Je leur ai demandé s'ils allaient bien. Il m'a répondu "Faut bien, faut bien...". Il a fini par énoncer la première critique devant l'ampleur de mon "mensonge" : "Tu pourrais nous en dire un peu plus, quand même !"

Ensuite j'ai eu ma mère, sur une autre planète qui a échangé avec moi quelques banalités avec tout de même un air vexé dans sa voix.

Comme le dit un de mes amis allemand, il y a parfois besoin de peu de mots dans la langue française pour exprimer un état d'esprit. "Faut, bien"

Mon beau sapin (+5)

Nous avons fait notre sapin un peu tard cette année. Mais il était quand même prêt à temps.

Pour une fois Poussinet n'a pas voulu le décorer. Même si je le soupçonne de l'avoir arrangé à sa sauce ensuite.

Il est plus petit qu'il y a deux ans. Mais, même si son air aplatit a réduit son prix, ils nous aura coûté plus cher que l'année dernière où nous nous étions contenté de quelques branches argentées.

Courses de Noël

Je n'ai toujours pas reçu ma commande Internet de cadeaux pour mon neveu et mes nièces. Le site me dit que les objets que j'ai commandé sont en "commande chez le fournisseur". C'est bien ma veine. C'est une chance que je ne sois pas obligé de donner mes cadeaux le jour même.

J'ai fait mes courses pour préparer le repas de Noël et acheter les derniers chocolats à offrir. Les petits commerçants font la gueule. Par deux fois, quand je suis rentré dans une boutique, ils se sont mis à parler de la crise avec quelqu'un qui se trouvait là. Je dois avoir le tête à ça en ce moment. Ils trouvent en tout cas que les gens s'y prennent bien tard pour faire leurs courses de Noël.

Fête

Poussinet est revenu hier. Nous avons fait un petit dîner avec un ami pour fêter tout cela.

J'ai pu leur raconter avec détails comment tout cela c'était passé. Ils étaient contents pour moi et valorisaient mon "courage". Je leur juste ai fait remarqué que eux ils n'ont pas eu à le faire (étant donné leur conversion tardive). Je suis tout de même heureux que cela soit passé. Même si je ne me fait aucun doute pour la suite. Je connais trop bien mes parents et je sais comment ils risquent d'évoluer. Mais je suppose qu'à la fin, ils finiront par céder et abandonner tout espoir que je me reconvertisse à la "norme".

Contre-coup

J'ai prévenu ma sœur hier par téléphone que j'avais dit à mes parents ce que je lui avais déjà révélé il y a 4 ans.

J'ai eu un peu de fièvre ce soir, et une grosse fatigue. Sans doute le contre-coup. Il faut que je m'habitue à l'idée que mes parents savent que je ne suis plus le fils parfait qu'il rêvaient que je sois.

Je n'ai même pas le temps de mettre à jour ce blog. Il faut que j'en retrouve le temps et l'envie.

Coming-out de midi

J'ai donc attendu la fin du repas, que le café soit terminé. Ma mère s'est levée pour commencer à vaquer ici et là avant que je ne pense à me lancer. Je me suis dit qu'il fallait que j'attende qu'elle s'assoie. J'ai attendu ce qui m'a semblé longtemps. Le présentateur télé du jeu que nous regardions racontait des salades pour faire durer le suspense : les participants ont-ils bien répondu ? Cela m'a laissé le temps d'hésiter encore un peu, d'avoir encore un peu de temps où je me dis que j'ai toujours la liberté de reculer. Ma mère ne voulait décidément pas s'asseoir. J'ai profité d'un moment où elle était près de sa chaise pour me lancer et dire les quelques phrases que j'avais préparées :
"Il faut que je vous dise quelque chose. ... Je vis avec quelqu'un, mais cela ne va pas vous plaire. Cela na va pas vous plaire parce que"

Et là, ma mère me coupe, comme elle a toujours fait. Elle ne me laissait finir mes phrases quand je m'exprimais en public, il fallait toujours qu'elle me coupe. Je trouvais ça très agaçant. On le lui faisait bien sûr souvent remarquer : "ah, mais laisse le don' finir", mais cela ne servait à rien. Ma mère s'est donc enfin assise et m'a une fois de plus coupé pour dire :
Elle: "parce que c'est un homme. ... Ben oui, on en parle bien de trop de "ça" à la télé. ... C'est comme ça tu vis tout seul à Paris et puis voila. ... "
Moi: "On se connaît depuis quelques années" (Bon ce n'est pas encore tout de suite que je vais donner le chiffre exact, il faut y aller progressivement je préfère qu'ils se rendent compte par eux-même de l'ampleur de mon mensonge).
Moi: "il est [profession] à [lieu]"
Elle: "Il y a un grand d'écart d'années entre vous ?"
Moi: "Oui, un peu" (On va y aller doucement)
Elle: "Il est arabe ?" (ma mère aurait-elle vu la photos de poussinet en vacances où il est bronzé ?)
Moi: "Non, non, non"
Elle: "Mais, est-ce tu l'entretiens ? Parce que dans ces milieux là..."
Moi: "Heu, je sais pas trop quoi dire" (ben oui, un peu quand même)
Elle: "Et le problème c'est qu'il faut faire attention au sida parce que dans ces milieux là..." (bon, cela signifie qu'elle m'aime encore, sinon elle ne poserait pas cette question)
Moi: "Mais non, on fait attention..."

Pendant toute la conversation, mon père ne dit rien, agite nerveusement ses jambes de temps en temps, a par moment les larmes aux yeux.

Puis étrangement, nous décidons comme si de rien n'était de passer notre après midi à faire les courses de Noël qu'il me reste à faire. Comme j'avais prévu de le faire au début, si jamais mes parents me jetaient avec pertes et fracas. Les magasins ouverts le dimanche, ça occupe. Mes parents, m'ont offert un pantalon de marque dans une boutique locale. J'ai pu acheter les cadeaux qui me manquaient pour ma petite nièce et mon beau-frère. Et déjà, il était l'heure d'aller au train. Mes parents comme d'habitude m'ont accompagné en voiture à la gare. Nous nous sommes dit "au revoir et à la prochaine". Je suis monté dans le bus, j'ai regardé par la vitre leur voiture disparaître derrière un pâtés de boutiques., et j'ai soufflé un peu. J'ai eu l'impression étrange et irréelle que finalement, ils ne l'ont pas trop mal pris.

Une fois que le bus m'a emmené à la gare, j'ai appelé poussinet sur mon portable pour le prévenir, dans un endroit du quai où il n'y avait pas trop de monde. J'avais fait planer le doute sur le moment où j'avais choisi de faire mon coming-out, même s'il s'en doutait. Je lui ai raconté quelques détails, mais pas trop, la foule se massait peu à peu sur le quai.

Une fois arrivé chez moi, à Paris, j'ai pu lui raconter avec plus de précisions les événements.

Jour j-1

Comme, c'était à prévoir j'ai mal dormi cette nuit. J'ai fait comme si dernière fois que j'utilisais ma chambre. Car j'ai prévu de faire mon coming-out demain midi, après manger, mes parents n'auront pas ainsi l'appétit coupé. Et comme cela, s'ils me jettent, ce sera le ventre plein, et je n'aurais pas à prendre de chambre d'hôtel en attendant mon train de retour.

Poussinet voulait que je me dévoile avant la fin de l'année. Je n'aime pas la malédiction qui fait que les coming-out se assez souvent font à Noël. Alors j'ai décidé de prendre un peu d'avance. En plus, poussinet est parti quelques temps en Bretagne. Je n'aurais pas ainsi l'impression d'être forcé, cela me laisse encore une marge de temps pour renoncer.

J'ai trouvé par hasard l'agenda de ma dernière année d'étude, je l'ai mis dans mon sac pour le ranger dans mes archives. Je stocke mes souvenirs du passé pour m'en rappeler plus tard. Cela fait hurler poussinet qui lui jette tout.

Le musée des gros mots

J'ai été voir hier soir avec un ami, une pièce de théâtre un peu particulière.

Contrairement, à ce que prétend l'affiche à l'entrée, ce spectacle n'est pas aussi fait pour les enfants. Ils risqueraient de s'ennuyer à l'évocation de toutes les formes existantes et passées du mot "foufoune". Certains des 10 tableaux de cette pièce sont parfois un peu durs à suivre. Les jeux de mots subtils et les explications linguistiques rapidement énoncées me font décrocher à la fin d'une longue journée de travail.

Néanmoins, certains passages valent vraiment le détour. Notamment, la reprise des meilleures insultes des présidents de la cinquième république qui se termine par le fameux "casse-toi pauv'con" sarkozyen. Et aussi les paroles du clip de Michaël Younn sur le féminin de certains mots, que je ne connaissais pas. Oui, pour ce qui est du théâtre moderne ou le spectateur doit se faire insulter pour que la pièce soit bonne, le comble est atteint puisque c'est le sujet d'un des tableaux.

On sent aussi un réel talent chez ses jeunes acteurs. Certains seront certainement connus plus tard (Et il s'esclafferont à la télé chez papy Arthur, de se voir si jeune dire autant de gros mots).

Ensuite j'ai été prendre un repas chez mon ami. Nous avons discouru sur les conseils qu'il avait donné à Eric.

Fuite (+2)

Un de mes collègues a encore trouvé mon blog. J"ai donc à nouveau déclencher l'alerte "fuite de blog". Je mets mon blog "en maintenance" et je change de pseudo suivant les même règles qu'avant. Sauf que maintenant à la fois les lettres paires et impaires on un sens.

Cette fois-ci c'est google qui m'a dénoncé. J'avais pourtant fait attention à ne rien mettre d'identifiable. Mais je me suis fait avoir par un "mot rare". Un de mes collègues l'avait utilisé lors d'un événement particulier et je l'ai ensuite réutilisé dans mon blog dans la rubrique "Bureau". Je m'en suis rendu compte par hasard en consultant mes statistiques. J'avais eu une hausse inexplicable de mon trafic. J'ai compris quand quelqu'un est venu sur cette note en question depuis une boite e-mail. Peu de temps avant quelqu'un avait fait une requête google sur cette note et s'était concentré sur mes notes de la catégorie "Bureau". C'est là que certains détails des conversations de mes collègues me sont soudain devenus plus clairs.

J'ai premièrement dû désactiver mon ancien blog et me débrouiller pour me déréférencer de google. Les google-bots sont d'ailleurs encore plus rapides qu'avant, c'est impressionnant. Avant cela mettait quelques jours, maintenant c'est quelques heures. Ensuite, j'ai crée un nouveau blog avec un autre style css, changé de pseudo, rendu mes notes "Bureau" privées et interdit à google de me référencer pour le moment.